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Auvers sur Oise, dimanche 11 avril 2010
C'était en me rendant en repérage à la Galerie d'Art où l'après-midi même j'allais voir l'exposition Zone d'ombre.
Dans la rue à midi, un homme quitte soudain la rue éclairée et s'engage dans un passage entre les murs. Son ombre se découpe un bref instant sur le mur doré et il disparait à ma vue, me révélant une entrée, un passage dans le mur, là où je n'avais encore rien remarqué.
Un tableau. Une photo.
Je comprends par petits flashes, par petites scènes répétées la vision du peintre, la vision du photographe. L'oeil du peintre, du photographe sur la réalité. La dimension secrète et cachée de la scène, de l'instant, déjà passé.
Je ne sais pas encore peindre et je n'avais pas l'appareil photo.
De toute façon, il fallait agir vite, déclencher, être prête, anticiper le geste, la beauté fulgurante, l'insolite.
"L'Univers aime la vitesse... "
Auvers sur Oise, quelle leçon sur l'impermanence, la fugacité de l'instant.
Et les portes de la perception.
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